Les paysages du Surajah Jaossien dévoilent un véritable feu d'artifice sylvestre. Les étranges arbres de ce pays peuvent porter jusqu'à six variétés de fruits différents. La société de cette ombres se ramifie en une multitude de castes endogame mais non héréditaire, définissant le degré d'illumination et de sagesse reconnu pour chaque individu. Le tir à l'arc, autant un sport qu'un mode de combat, est développé comme nulle part ailleurs dans le Cercle d'Or et la plupart des archers Ambriens ont peaufiné leur formation dans les académies Jaossiennes. Ancrés dans une organisation politique communautaire, où se mêle les subtilités de castes, les relations diplomatiques de Jaos peuvent surprendre les Ambriens habitués aux marques de déférences que leur servent la majorité des autres royaumes. Quel que soit le rang de leurs hôtes, ceux-ci sont reçus avec la même hospitalité, sans discernement de classe. Le mode de vie du peuple Jaossien est régit par une succession de coutumes jalonnant les heures diurnes. À Jaos, la nuit est considérée comme une donnée spatiale plutôt que temporelle. Dans les croyances Jaossiennes, la disparition du soleil signifie l'émergence d'un autre monde dans lequel bascule leur royaume. Le crépuscule Jaossien (que l'on peut voir figé sur l'Atout) ne dure que quelques instants. Ce phénomène explique, en partie, les sources de cette croyance. Les lois strictes et rigides suivies avec ferveur durant le jour changent radicalement avec la disparition du soleil.
Celui qui a pu effectuer une visite nocturne des temples du jeu de Gaonagar ou de Gujrandur pourront comprendre les raisons qui font que Caine et Gerard ne se rendent à Jaos que ne nuit.